Un jeune novice vient apprendre chez un
grand Maître. Le Maître lui dit : « Comme tu débutes,
je te confie la charge de balayer le jardin. Fais ce que tu peux ! »
Les premiers soirs, le jeune homme,
tout sale et exténué, accourt réclamer son Maître :
« Maître, j’ai travaillé toute la journée! Petit jardin,
grand jardin, cour devant, cour derrière. J’ai balayé, balayé.
Tout est propre. Aucune feuille ne traîne. »
« Très bien », dit le Maître, « Continue ! ».
« Très bien », dit le Maître, « Continue ! ».
Les jours passent. Le novice continue à
balayer. Il est triste. Quand le Maître lui prodiguera-t-il son vrai
enseignement ?
Puis, un soir d’automne, l’élève
vient humblement devant son Maître :
« Maître, j’ai compris ! Je balaie maintenant d’un pas réfléchi, rythmant mes gestes. Tous mes sens sont éveillés sur l’instant présent. Aujourd’hui, la lune est si belle. Ses rayons tissent les branches du chêne et font briller les toiles d'araignée.
Maître, écoutez le bruissement délicieux quand je balaie ! Regardez les feuilles mortes danser sous mes pas. Les poussières se soulèvent à peine ! Là-bas, au bord du puits, les reflets dans l’eau sont brodés d’or.
Jour et nuit, autour de moi, je vois mille couleurs, j’entends mille sons, je découvre mille vies. Je connais maintenant tous les arbres, toutes les plantes, tous les oiseaux, tous les insectes. Je deviens corbeau, pie, merle, moineau. Je suis chat, souris, serpent. Je suis papillon, ver de terre, insecte,…. Mon âme est en paix et mon travail est devenu une visite, un voyage, une exploration, une aventure, … »
« Maître, j’ai compris ! Je balaie maintenant d’un pas réfléchi, rythmant mes gestes. Tous mes sens sont éveillés sur l’instant présent. Aujourd’hui, la lune est si belle. Ses rayons tissent les branches du chêne et font briller les toiles d'araignée.
Maître, écoutez le bruissement délicieux quand je balaie ! Regardez les feuilles mortes danser sous mes pas. Les poussières se soulèvent à peine ! Là-bas, au bord du puits, les reflets dans l’eau sont brodés d’or.
Jour et nuit, autour de moi, je vois mille couleurs, j’entends mille sons, je découvre mille vies. Je connais maintenant tous les arbres, toutes les plantes, tous les oiseaux, tous les insectes. Je deviens corbeau, pie, merle, moineau. Je suis chat, souris, serpent. Je suis papillon, ver de terre, insecte,…. Mon âme est en paix et mon travail est devenu une visite, un voyage, une exploration, une aventure, … »
L'enseignement vient souvent tout seul, c'est cela le secret des bons maîtres...
RépondreSupprimer¸¸.•*¨*• ☆
Oui, son art est d'adapter l'enseignement à chacun.
Supprimer(j'adore ton antépiphore !)
Merci, Binh An
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
À méditer, tellement beau! Bise, bonne journée dans la joie et la tendresse!
RépondreSupprimerMerci, Maria-Lina ! Bonne soirée à toi !
SupprimerLa persévérance finit par payer.
RépondreSupprimerOui, le Maître sait que l'élève va comprendre tout seul. Et il est surement très content !
Supprimerapprendre à vivre l'instant présent, l'éternité ici et maintenant !
RépondreSupprimerMerci pour ce conte si parlant!
Belle et douce journée .
Bonne soirée et bienvenue, Anda ! Je suis passé chez toi !
SupprimerMagnifique texte et vivre l'instant présent permet de faire corps avec la nature qui nous dévoile ses beautés.
RépondreSupprimerMerci Denise, j'aime beaucoup le poème chez toi. Il fait très froid ici aussi. Il semble que demain il fera encore plus froid!
SupprimerLeçon à apprendre sur...la vie !
RépondreSupprimerBonne soirée !
Tahar
Et si l'on l'applique à la vie sur les blogs ?
SupprimerIl est bien ce disciple...
RépondreSupprimerRien de nouveau, Aloysia, j'apprends à écrire dans cette belle langue qu'est le français !
SupprimerSavoir savourer, se délecter, apprécier les petits "riens" de la vie courante....et les partager. Combien de temps faut il à un être humain pour qu'il sache faire çà ?
RépondreSupprimerTu es toujours comme ça, telle que je sens quand je te lis! :-)
SupprimerLa nature est si riche pour tout qui sait s'y fondre ...
RépondreSupprimerAmitié
Malheureusement, tout le monde ne pense pas comme toi ! On est en train de conduire le terre vers sa destruction.
SupprimerJe sais avoir lu autrefois une BD dessinée par Vinh Khoa qui avait le même message... et je sais aussi que le musicien Nicola Porpora donnait des cours de musique, faisant inlassablement répéter l'exercice de la première page. Et il n'y avait pas d'autre page ensuite...
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé ton texte en tout cas, il est plein d'une humble leçon, humble mais solide comme les racines du monde...
Tu sais, Edmée, je fais ce blog pour apprendre à écrire en français, une langue que j'adore. L'histoire n'est qu'un prétexte. Une histoire, des mots choisis, un peu d'humour, beaucoup d'amitiés! Je viens souvent te relire pour m'en imprégner.
SupprimerJ'ai soudain envie de prendre mon balai...
RépondreSupprimerSeigneur, pas pour me taper dessus ? :-)
SupprimerComment t'écrire ?
Les actes les plus modestes ont un sens, une importance, tout autant que les grandioses... Tout mérite bienveillance et respect. C'est un très beau conte!
RépondreSupprimerQue dis-tu de "mon" français ? :-)
SupprimerIl est parfait, et tellement poétique!
SupprimerOh là , je vais te chanter une ballade !
SupprimerMagnifique leçon de vie qui rend toute la place à la vraie beauté des choses; non ce n'est pas une leçon mais un beau chemin de vie !
RépondreSupprimerBelle journée An
Comment ca va, Baladine ? Ici, il fait un froid coupant. Je te souhaite une bonne soirée bien au chaud, avec de la bonne musique, un bon bouquin, un petit parcours sur le net et une bonne nuit.
RépondreSupprimerAn
Oui, mais un petit conseil du maître n'aurait pas fait de mal quand même...
RépondreSupprimerEt puis ce n'est pas une histoire qui convient pour les balayeurs actuels, qui me rendent folle, car ils ne balaient pas, ils soufflent ! M'étonnerait qu'ils voient les papillons et les toiles d'araignées..
L'art du Maître est d'adapter son enseignement à chaque élève. Il sait que celui là trouvera son chemin tout seul.
SupprimerCeci dit, Pastelle, pour les balayeurs, on s'est trompés de siècle! On est nés trop tard! :-)
La sagesse se trouve en chacun de nous. Le maître est cette voix qui nous exhorte à poursuivre. Dépasser l'agacement n'est pas chose évidente ! Un beau petit conte philosophique, pour tous les âges !
RépondreSupprimerMerci Carmen, merci pour votre lecture. Bonne journée !
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