Un après-midi pluvieux d'hiver, j’ai trouvé, par hasard, dans l’étalage extérieur d’une petite boutique, un livre de souvenir sur Serge Gainsbourg, réalisé par Bernard Pascuito. C’est un peu triste de trouver le vieux livre abandonné là, en solde, et je l’ai acheté, pour le mettre au chaud dans ma bibliothèque.
J’ai pris un fusain et le dessinais
rapidement. J’aurais pu le dessiner avec plus de soin. Mais,
curieusement, ce dessin négligé, mal fait, à peine ressemblant,
m‘a semblé mieux faire sentir le côté tragique de la vie de
Gainsbourg.
Pianiste, peintre, poète, chanteur,
compositeur, cinéaste, Gainsbourg avait de multiples talents. On connait la laideur de son visage. Mais il a été aimé des plus
belles femmes du monde. Connu aussi pour avoir été capable d’être
merveilleux sept fois en une seule nuit avec la même femme.
Argenté, admiré, mais aussi critiqué, ironisé, détesté. Sa mort précoce, à l’âge de 63 ans, était le résultat inéluctable de l’abus du tabac, de l’alcool, des nuits sans sommeil, des maladies, des provocations de toutes sortes qui sont restées célèbres dans les médias.
Un très grand artiste et un singulier destin.
Argenté, admiré, mais aussi critiqué, ironisé, détesté. Sa mort précoce, à l’âge de 63 ans, était le résultat inéluctable de l’abus du tabac, de l’alcool, des nuits sans sommeil, des maladies, des provocations de toutes sortes qui sont restées célèbres dans les médias.
Un très grand artiste et un singulier destin.
Je suis comme toi, pour moi les livres doivent être choyés. Même si, en vieillissant je les abandonne plutôt pour une réflexion et une méditation personnelle, je les respecte. Amitiés.
RépondreSupprimerMerci pour les livres, Ariaga ! Bonne soirée à toi,
SupprimerAn
Il devait assurément se dire que la vie ne vaut d'être vécue que si on a vit comme on le sent vraiment, sans hypocrisie... je dois dire que c'est aussi outre ses divers talents pour cette raison que je l'aime
RépondreSupprimerAmitié .
Vivre sa vie...
Supprimer"on la vit comme on le sent vraiment, sans hypocrisie"
Oui, comme tu dis, Marie-Claude! C'était ainsi qu'il a vécu la sienne.
Comme une complicité, ce livre te faisait de l'oeil et ton dessin est un émouvant retour !
RépondreSupprimer... et tu as fait clic! Aussi simple que ça !
SupprimerIl y a clic et clic ! :-)
Bonne journée !
il est mieux chez toi, chouchouté
RépondreSupprimerAu chaud, en tout cas :-)
SupprimerAmitié,
An
Il ne m'a jamais trop intéressée, mais je dirais que c'est "dans le bon sens": je n'ai pas non plus d'avis négatif. C'est juste un être trop éloigné de ce que je comprends comme chemin, et aussi de ce qui m'attire. Mais je suppose qu'il a vécu plus vite et plus fort que nous et n'a pas misé sur la durée mais l'intensité. Il avait un grand talent, et je le trouvais non pas beau mais avec une indéniable beauté dans l'exagération de tout: ces yeux las et gourmandes, ce gros nez, les oreilles déployées, les lèvres épaisses, et toute cette maigreur, cette lenteur de gestes, c'était tout un charme quand même...
RépondreSupprimer... quelle description saisissante du charme (quand même)!
SupprimerComment laisser passer! :-)
Merci pour ce beau partage, parfois, le contenu d'un livre nous réserve bien de belles surprises! Ton dessin est superbe! Bisou, bon lundi dans la joie!
RépondreSupprimerOui, de belles citations dans les livres aussi. Mais il leur faut de belles photos !
SupprimerBisou, bonne soirée !
J'avais été voir l'expo Gainsbourg à Paris il y a quelques années et, tout comme toi, j'avais croqué ce personnage atypique et.....n'étais pas contente du résultat mais je l'avais tout de même publié.
RépondreSupprimerMerci , du coup, je fais de même et t'ajoute dans mes liens. A très bientôt.
Chinou
Ou l'as-tu publié ? Merci pour le lien. Binh An, ha! je dois être vers le haut de la liste:-)
SupprimerA très bientôt !
Je la trouve superbe votre esquisse de Gainsbourg vieillissant, Binh An... j'aime votre coup de crayon.. très ressemblant.. pour ce personnage étonnant, si talentueux... d'une beauté discutable.. dotée pourtant d' un charme certain.. merci pour ce partage.
RépondreSupprimerBonne soirée.
Den
Merci, Den ! Je suis allé voir la fenêtre vitrée, le monde de Romain Gary !
SupprimerUnique en son genre, il était l’électron libre du show biz. Ton dessin reflète magnifiquement l’artiste dans sa fin proche. Il était aimé vivant, il n’est pas oublié mort.
RépondreSupprimerIl est adoré, oui. Mais, quand il brûle le billet de banque à la télé, je trouve qu'il a atteint la limite de la provocation.
SupprimerGainsbourg était un génie de la musique et des mots et le restera à jamais. Tout une génération est marquée par ses disques fabuleux,j'ai toujours eu mal pour lui quand il jouait le "Gainsbar", on sentait alors une énorme souffrance. Ton dessin est formidable, on reconnait tout à fait le personnage. Merci An pour cette évocation d'un grand monsieur, belle journée à toi. brigitte
RépondreSupprimerLa souffrance et le génie. Y vois-tu matière à une réflexion ?
SupprimerBonne journée à toi,
BA
bonjour Binh An
RépondreSupprimerBonsoir Disciple des Nuages,
SupprimerAn
Bonsoir Binh An
RépondreSupprimerAh un livre, c'est sacré! J'aime tous les miens du plus humble livre de poche au plus précieux des livres d'art! :)
Gainsbourg! Un artiste total! Il a tout exagéré, tout brûlé de sa vie. Il ne me plaisait pas physiquement, mais quel homme si riche. Je ne suis pas étonnée qu'il ait tant séduit. BB a dit de lui que c'était un prince, un seigneur.
Magnifique ton dessin. tragique et émouvant
Douce soirée à toi.
;)
Martine, Si BB l'a dit...
SupprimerMerci pour le dessin!
Bonne journée à toi!
Ton dessin est remarquable, et ton analyse aussi. Mais elle me rappelle étrangement la proposition faite par les dieux à Thétys, mère d'Achille : "Veux-tu que ton fils vieillisse comme un pantouflard, ou préfères-tu qu'il meure jeune mais au faîte de la gloire ?" Beaucoup, comme Gainsbourg, ont préféré le destin d'Achille : Mozart ; Jésus ; Jacques Brel...
RépondreSupprimerMerci pour ton analyse, qui est très profonde. Penses-tu qu'ils ont choisi ? La passion brûle.
SupprimerDe fils en aiguille, de bmog en blog, me voici arrivée ici.
RépondreSupprimerJ'ai unp eu fureté ici et là, et je viens de m'arrêter hypnotisée par votre dessin de Gainsbourg. Le délabrement physique de l'artiste est fort bien rendu. Il me fait carrément pitié dans son autodestruction autant que ce livre abandonné que vous avez sauvé des limbres.
Gainsbourg manque au paysage de la bonne variété française, et la peinture a perdu un grand artiste qui s'est autoproclamé mauvais.
Quel dommange et comme il nous manque.
C'est vrai, eMmA MessanA ! tant de talent, et se brûler ainsi ! J'ai vu quelques tableaux de Gainsbourg, il n'en parle pas trop.
SupprimerQuand j'étais jeune j'étais amoureuse de Gainsbourg, ce qui inquiétait beaucoup ma mère, elle voyait une forme de perversion là dedans. Je le suis toujours un peu je crois, on n'oublie jamais les amours de jeunesse.
RépondreSupprimerJ'adore ce dessin, beau et triste et vrai...
Oui, il y a quelque chose de pervers chez lui, on peut dire. C'est délicieux de se souvenirs de ses amours de jeunesse, en plus c'était Gainsbourg !
SupprimerMerci pour dessin. Il est venu comme ça !
Ton dessin est émouvant et douloureux , tu as su rendre magnifiquement sa fin , mais je préfère garder le souvenir de lui encore assez en forme pour nous épater .....Merci binh An ....Les commentaires des amis sont aussi touchants ...Betty
RépondreSupprimerMerci, Betty, je te comprends 200% !
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